La nature sauvage chez Terra Dehors
Portrait de la nature autour du lac Sept-Îles et de Saint-Raymond
La flore
Le territoire du lac Sept-Îles se trouve dans la zone de la sapinière à bouleau jaune, un milieu forestier typique de la région de Portneuf. La flore y est très variée. On y croise des érables à sucre, qui dominent les pentes et donnent des couleurs flamboyantes à l’automne, des bouleaux jaunes et blancs, des sapins baumiers et des épinettes blanches et noires. Ces essences créent une mosaïque de paysages forestiers riches en contrastes. Le sous-bois est également bien garni : fougères (dont la fougère à l’autruche), thé des bois à l’odeur mentholée, cornouiller du Canada et aralie à grappes tapissent le sol forestier. Dans les milieux humides, comme la tourbière Chute-Panet, prospèrent les quenouilles, les tapis de sphaignes et même des plantes rares, telles que l’Habénaire à gorge frangée, une orchidée fragile. Chaque saison transforme la forêt : au printemps, les trilles, violettes et sanguinaires illuminent le sol; à l’automne, les érables enflamment les collines; et en hiver, conifères et érables dépouillés offrent une atmosphère nordique paisible.
La faune terrestre
La région regorge de mammifères qui profitent des forêts et marais environnants. Parmi les plus visibles, on retrouve le cerf de Virginie, qui se déplace souvent en petits groupes, le lièvre d’Amérique, maître du camouflage en hiver, et le renard roux, discret mais fréquent. D’autres animaux, plus difficiles à observer, habitent le secteur : l’orignal, parfois aperçu près des milieux humides, le coyote, le castor, grand bâtisseur de barrages, et la loutre de rivière, qui sillonne les cours d’eau. La petite faune n’est pas en reste : écureuils roux, belettes et musaraignes participent à l’équilibre naturel de l’écosystème. Le castor joue un rôle central, modifiant les paysages grâce à ses barrages qui créent de nouveaux plans d’eau, offrant ainsi des habitats à de nombreuses autres espèces.
L’avifaune
Le lac Sept-Îles et ses forêts sont un haut lieu d’ornithologie. Sur les eaux et les berges, on peut observer le huard à collier, symbole des lacs québécois, des canards colverts et noirs, ainsi que le majestueux héron bleu et le grèbe à bec bigarré. Dans le ciel planent des rapaces impressionnants : le faucon pèlerin, revenu dans la région après avoir été menacé, le balbuzard pêcheur qui niche parfois près du lac, le busard Saint-Martin et, plus rarement, le pygargue à tête blanche. La forêt résonne des chants de la mésange à tête noire, du pic flamboyant, de la paruline jaune et de la grive des bois. Lors des migrations, le lac devient une halte pour les bernaches du Canada et divers canards plongeurs. En tout, plus de 150 espèces d’oiseaux ont été recensées dans ce secteur, une richesse rendue possible par la diversité des habitats (forêts, marais, tourbières et lacs).
Le lac Sept-Îles
Le lac Sept-Îles est un véritable joyau aquatique. Long de 4,2 km, large de 2,2 km et atteignant une profondeur maximale de 37 mètres, il est reconnu pour ses eaux claires et oxygénées, propices à une vie aquatique abondante. Sa faune piscicole attire les pêcheurs : on y trouve l’achigan à petite bouche, le brochet, la truite mouchetée (ensemencée par moments), mais aussi des poissons plus communs comme la perchaude, le crapet-soleil et le meunier noir. On y rencontre aussi la lotte, le chabot et divers menés. Les amphibiens (grenouille verte, grenouille des bois, rainette crucifère) et la tortue peinte complètent ce milieu riche. Les herbiers aquatiques, formés de nénuphars, élodées, myriophylles et quenouilles, servent à la fois d’abri et de garde-manger. En hiver, le lac devient un lieu de pêche blanche très fréquenté : on y capture six achigans, quinze ombles et cinquante perchaudes, tandis que la truite peut être pêchée sans limite.
Les milieux humides
Les milieux humides qui entourent le lac jouent un rôle écologique essentiel. La plus connue, la tourbière Chute-Panet, couvre environ 250 hectares. Elle constitue un habitat de choix pour 21 espèces de canards et 14 espèces de rapaces. C’est également un refuge pour des orchidées rares et des plantes adaptées aux sols acides. Véritable corridor écologique, la tourbière relie la forêt aux cours d’eau et soutient une biodiversité exceptionnelle. Ces milieux assurent des fonctions vitales : ils filtrent l’eau, contribuent à la séquestration du carbone et hébergent une foule d’insectes pollinisateurs, indispensables aux écosystèmes voisins.
Une expérience nature complète
Grâce à cette combinaison unique de forêts diversifiées, d’oiseaux spectaculaires, de lac poissonneux et de milieux humides préservés, le secteur de Saint-Raymond et du lac Sept-Îles constitue un véritable laboratoire vivant. C’est un lieu idéal pour la randonnée, les excursions en canot ou la pêche en famille. Ici, la nature se révèle dans toute sa richesse : à la fois sauvage, généreuse et profondément ressourçante.
Sources
- Wikipédia – Lac Sept-Îles (Saint-Raymond) : dimensions et hydrologie
- CRE Capitale-Nationale – Tourbière Chute-Panet : espèces d’oiseaux et flore rare
- Association pour la protection du lac Sept-Îles (APLSI) – Pêche blanche au lac Sept-Îles : quotas et espèces présentes
- Québec Pêche – Forum sur le lac Sept-Îles : informations sur les espèces pêchées
- Portrait écologique de la région de Portneuf – sapinière à bouleau jaune, flore typique
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